Résumé
Le syndrome d’apnées du sommeil peut être traité efficacement par deux méthodes principales : la PPC (pression positive continue) et l’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM). Le choix ne dépend pas de vos préférences mais d’un diagnostic posé par votre médecin du sommeil, en fonction de la sévérité de vos apnées et de votre tolérance aux traitements. Cet article vous explique comment ce choix est fait, et pourquoi l’OAM peut être une alternative précieuse à la PPC dans certains cas.
Introduction
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) n’est pas une simple gêne nocturne. Il provoque des arrêts respiratoires spectaculaires, souvent signalés par le conjoint, associés à des ronflements bruyants. Ce trouble chronique a des conséquences sur plusieurs systèmes de l’organisme : cardiovasculaire, cérébral, endocrinien, cognitif, et même sur la libido.
Heureusement, deux traitements de référence existent : la pression positive continue (PPC) et l’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM).
Un diagnostic posé par votre médecin du sommeil
Si vous êtes ici, c’est parce que votre médecin somnologue a estimé, après un bilan complet (examen ORL, polygraphie ou polysomnographie), que l’OAM est le traitement adapté à votre situation.
Deux cas fréquents se présentent :
- SAOS modéré : l’OAM est alors une excellente première option.
- SAOS sévère : la PPC reste le traitement de référence car son efficacité est redoutable. Mais si vous ne la supportez pas (insomnies, inconfort, masque mal toléré), une OAM peut être une alternative précieuse.
Deux traitements, un objectif commun : supprimer les apnées
La PPC
La PPC consiste en un appareil qui envoie de l’air sous pression via un masque nasal ou naso-buccal. Cette pression maintient vos voies aériennes ouvertes toute la nuit.
✅ Très efficace, y compris dans les formes sévères.
❌ Peut être mal tolérée (masque, bruit, contraintes).
L’OAM
L’orthèse d’avancée mandibulaire est un dispositif réalisé sur mesure. Elle fait avancer la mâchoire inférieure de façon significative afin de dégager les voies respiratoires et limiter les apnées.
✅ Plus discrète, silencieuse, souvent mieux acceptée.
✅ Indiquée dans les formes modérées ou en cas d’intolérance à la PPC.
❌ Moins adaptée aux formes sévères si la PPC est tolérée.
Conclusion : un travail en équipe
Le choix entre PPC et OAM n’est pas commercial, mais médical. Il se décide en concertation entre vous, votre médecin du sommeil et l’odontologiste spécialisé qui conçoit et règle l’orthèse.
L’important est de porter régulièrement le traitement choisi. Qu’il s’agisse d’une PPC ou d’une OAM, il peut transformer vos nuits, améliorer votre énergie et protéger votre santé à long terme.
👉 En cas de choix d’une OAM, la qualité de l’orthèse est déterminante : sa conception et ses réglages doivent suivre des critères stricts (voir notre article sur la titration).